

Oser le plaisir d'écrire !
Philippe Anginot, écrivain, est l'animateur des ateliers d'écriture de La Sardine éblouie. Photo SDR
Les écrivains amateurs et fidèles des ateliers d’écriture de La Sardine éblouie ont participé au concours organisé dans le cadre de la Semaine de la langue française.
Trois d’entre eux ont été récompensés. Parmi les lauréats, Patricia, étudiante à l'Irtess de Bourgogne, a reçu le prix du jury bourguignon. Corinne et Mijo ont également eu les honneurs du palmarès, avec un prix spécial pour Corinne et son humour corrosif.
Les participants étaient invités à rédiger un texte autour des “Dix mots qui nous relient”, choisis par un comité d'auteurs francophones. Pour Philippe Anginot, animateur de ces ateliers, « c'est une reconnaissance du travail mené depuis plusieurs années à Fontaine-lès-Dijon et je suis heureux de voir que, parmi les quatre-vingts contributions bourguignonnes à cette manifestation, quatre textes des participants des ateliers figurent sur le podium ».
Au cours de la cérémonie de remise des prix qui s’est déroulée à la Drac, le thème de l’année prochaine a été dévoilé : “Dix mots qui te racontent”.
Les ateliers de La Sardine éblouie proposent trois ateliers d'écriture hebdomadaires à Fontaine-lès-Dijon, le lundi à 14 heures et à 19 h 30, orientés sur le récit de vie, et le jeudi à 20 heures, sur l'expression. Ils sont ouverts à tous, écrivains débutants ou confirmés.
Philippe Anginot, 06.89.89.70.13 ; www.atelier decriturelasardineeblouie. blogspot.com/. Pour consulter les contributions : http://www.bataille-10-mots.fr/levenement/176-le-jury-a- delibere-.html/.
Les livres de Philippe Anginot disponibles :
Histoires vraies en Bourgogne: http://www.papillon-rouge.com/ (sortie mai 2011) L'huile d'olive : http://www.neva-editions.fr/ (2010) Les 3 Ors blancs : http://www.papillon-rouge.com/ (2009) La Sardine, de la mer à la boîte : http://www.neva-editions.fr/ (2002-2010) L'Olive, de l'arbre à l'assiette : http://www.neva-editions.fr/ (2003) Cochons et Cochonnailles : http://www.neva-editions.fr/ (2005)
Les auteurs présents à Zinc de Livres 2011 :
Philippe Anginot, L’huile d’olive, de l’arbre à la table (Neva Magland) – Jérôme Attal, L’amoureux en lambeaux (Stéphane Million éditeur) – Léo Bardon, Annie, te souviens-tu (Michel Lafon) – Jean-Claude Barreau, Toute l’histoire de France (Toucan éditions) – Nadège Beauvois pour Tremblements de mère (Instant Présent) – Olivier Bordaçarre, La France tranquille (Fayard) – Gilles Bornais, Les Nuits rouges de Nerwood (Pascal Galodé éditeur) – Béatrice Bottet, Rose-Aimée Tome 2, (Nouvel Angle) – Philippe Bouin, Paraître à mort (Archipel) – Nicolas Bouyssi, S’auto-détruire et les enfants (POL) – Julia Chausson, Poésie, ça commence tout petit (Rue du Monde) – Sophie Chauveau, Diderot le génie débraillé (Folio) - DOA, L’honorable société (Série Noire) – Dominique Fabre, J’irai revoir Callaghan (Fayard) – Béatrice Fontanel, La chose (Sarbacane) – Paul Fournel, Courbatures (Seuil) – Elise Galpérine, Le murmure des tissus (Nicolas Chateaudun éditions) – Bob Garcia, Sherlock Holmes contre Jack L’Eventreur (J’ai Lu) – Hélène Grémillon, Le confident (Plon, Prix Roblès 2011) – Cécile Huguenin, Alzheimer mon amour (Héloïse d’Ormesson) – Philippe Lechermeier, Le journal secret du petit Poucet (Gautier Languereau) – Michèle Lesbre, Un lac immense et blanc (Sabine Wespieser) – Etienne Liebig, Les nouveaux cons (Michalon) – Alexandre Malafaye, Le secret de Moïse (Plon) – Jean-Luc Marcastel, Louis le Galoup (Nouvel Angle) – Gilles Marchand, Green spirit (Zinc éditions) – Philippe Mouche, La place aux autres (Gaïa) – Xavier de Moulins, Un coup à prendre (Au diable Vauvert) – Pascal Nourrisson, Touraine Nouvelles Affaires criminelles (de Borée) – Gaêlle Obiegly, Le musée des valeurs sentimentales (Verticales) – Anne de Pasquale, Dites-moi qu’elle est vivante (Maraboutpolar) – Eric Pessan, Incident de personne (Albin Michel) – Piem, Le petit Piem illustré (Cherche Midi) – Emmanuel Pierrat, La collectionnite (Le passage) – Juliette Pinoteau, Le petit homme gris (Les oiseaux de papier) – David Ramolet, Les ombres de Craonne (In Octavo) - Françoise Rey, La femme de papier (Pocket) – Dominique Sampiero, Le jeu des sept cailloux (Rue du monde) – Jean-Noël Schifano, Le vent noir ne voit pas où il va (Fayard) – Françoise Simpère, Des désirs et des hommes (Pocket) – Jérôme Soligny, Je suis mort il y a 25 ans (Naïve) – Eric Yung, La délinquance astucieuse (Cherche-Midi) – Zaü, Le jeu des sept cailloux (Rue du monde) et Zinc éditions…
"Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu’elle ne demeure comme une terre en friche." Charles Juliet
Cet atelier n’a pas évidemment pas pour objectif d’améliorer son orthographe mais d’écrire des textes soi-même et de mener un projet collectif de rédaction d’un recueil sur un thème déterminé. Les élèves ne peuvent plus envisager la littérature de la même façon quand ils ont été ainsi initiés à la fabrique de l’écriture. Ils considèrent la littérature du point de vue de l’écrivain différent de celui auquel ils sont habitués, celui du lecteur-élève.
L’atelier est un lieu où surgit l’écriture alors qu’on ne s’y attendait pas. L’animateur propose des textes, des directions, des consignes autour du thème retenu. Depuis deux ans on travaille sur le thème : Odyssée, ô lycée. Il s’agit d’amener les élèves à mettre en parallèle leur itinéraire d’élève du lycée et celui de jeune adulte en dehors du lycée, et bien sûr les deux itinéraires se croisent et se superposent.
Les élèves sont surpris de se voir écrire des textes, inspirés soudainement. Il s’agit de se dire, de s’affirmer aussi et d’écouter sa voix intérieure parfois lointaine mais qui se précise peu à peu.
Cette expérience conduit à la satisfaction d’avoir élaboré en commun un projet et d’accéder à la découverte de soi à un moment de la vie si important, l’adolescence.
Le professeur Françoise MORARD
La médiathèque exposera du 10 mai au 10 juin, dans la rue intérieure, les œuvres plastiques et les fables des enfants de l’école élémentaire La Fleuriée.
Ce projet a pris forme autour du livre Les Fables de La Fontaine, illustrées par Marc Chagall. Un travail sur le célèbre peintre a été réalisé à partir de l’observation de reproductions, que les élèves du CP de Mme Dubois ont étudiées, sous l’œil expert de l’artiste Nadine Morel. Ces ateliers leur ont permis de réaliser une production tridimensionnelle, à partir de cagettes en bois. Les élèves des classes de CM1 de Mme Grégoire et de CM2 de Mme Petit ont écrit des fables lors d’ateliers d’écriture menés par Philippe Anginot, écrivain.
Cette exposition s’insère dans le projet de l’école élémentaire La Fleuriée qui réunissait plusieurs partenaires : l’Amsa, le club photo de Saint-Apollinaire, la médiathèque...
Un groupe d'écrivains motivé. Photo Dominique Suchet
Dernièrement, un atelier d’écriture, “La sardine éblouie”, a été mis en place. Cette activité de six séances, encadrée par Florence Boudot et animée par Philippe Anginot, écrivain et animateur d’ateliers d’écriture, regroupe, le mardi soir, une dizaine d’enfants volontaires, du CE2 au CM2.
Avec l’accord des parents, l’activité se termine à 19 heures. Ainsi, Fanny, Pierre, Théo, Anna, Lou et leurs petits camarades ont eu le temps d’écrire et illustrer chacun une histoire avec deux animaux imaginaires de leur choix.
Entre poilion et espatique
Et, les poissonchatlunes, le coqalirex, le poilion, l’époucéros, le coqmeau, l’espatique et bien d’autres créatures extraordinaires vont se promener à travers le monde pour connaître une fin moraliste, voulue par l’animateur qui a aussi structuré les récits.
Pour les enfants, l’avis est unanime. Cet atelier a renforcé chez eux, le goût de l’écriture et l’envie de raconter des histoires. « En plus, c’est plus rigolo qu’à l’école, on apprend en s’amusant », dit l’un d’entre eux, amusé.
Philippe modère le propos et préfère parler de complémentarité. Et d’ajouter : « Je suis surpris par leur adaptation, leur volonté et leur enthousiasme. Ils ont tout de suite fait la distinction entre le jeu et le scolaire. L’écriture est devenue une vraie activité de création, d’expression mais aussi de partage ».
Mais, le plus dur restait à faire. En effet, hier, il a fallu que chacun d’entre eux lise son histoire et montre l’illustration aux parents. Ceux-ci ont-ils été satisfaits ?
Info Renseignements sur l’atelier d’écriture : lasardineeblouie@free.fr/.
Publié le 16/04/2011
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- 1 – J comme Je
Durée : 10 + 15 minutes
Source : Grand Dictionnaire Universel du XIXème siècle de Pierre Larousse : l’exemple du Hanneton
La forme : 1/ Associer à l’initiale de votre nom ou de votre prénom, autant de mots qu’il vous plaît commençant par la même lettre ou la même syllabe.
2/ Choisir un ou plusieurs des mots retenus et en donner une définition à la façon d’un dictionnaire. S’aider d’un Larousse si nécessaire. Comme Pierre Larousse pour le Hanneton, donner comme exemple d’utilisation du mot une anecdote personnelle.
C’était un matin de juin. Un samedi, je crois, Je me suis réveillée. Il était assez tôt, mais je n’ai pas regardé l’heure. Je me suis levée, j’ai enfilé une robe légère et chaussé mes sandales. Puis, sans bruit, j’ai ouvert la porte-fenêtre et les volets de ma chambre et je suis sortie dehors.
Il ne faisait pas encore jour, les lampadaires venaient de s’éteindre dans la rue, signe que le soleil allait se lever. J’ai refermé la porte et les volets et j’ai fait le tour de la maison car ma chambre donnait sur la route. Je suis arrivée dans le jardin. Un vent à la fois doux et frais m’a enveloppée. J’ai souri. J’étais bien. Je suis montée sur le mur et je me suis assise, attendant le lever du soleil.
Le ciel s’est éclairci et un rayon de soleil a transpercé les nuages pour venir éclairer mon visage. Eblouie, j’ai cligné des yeux. J’ai tourné la tête pour m’intéresser aux maisons qui m’entouraient. Je n’avais jamais pris le temps de les observer et maintenant que je le faisais, elles me paraissaient plus belles. J’ai écouté le vent et j’ai eu l’impression qu’il me parlait. Puis j’ai regardé à nouveau le soleil qui semblait me dire : « Là, tu as la vie devant toi ! »
Heureuse, je suis rentrée dans la maison. A partir de ce jour, j’ai aimé ce moment qu’est l’aurore, c’est-à-dire le lever du soleil.
Texte de Auriane Lainé, 12 ans
A, abeille, avion, agriculture, agricole, antilope, Afrique, Australie, Amérique, ananas, abricot…
Ananas : fruit qui est un peu jaune et orange, avec des feuilles en forme de petit palmier. Il est cultivé dans les pays tropicaux.
Je n’aime pas trop les ananas (sauf en sucrerie), parce qu’à cause de mon prénom, toutes mes copines me surnomment « Ananas » !
Texte de Anaïs Mercier, 12 ans
A, alphabet, arrête, assortiment, accrocher, apporter, accabler, arrogant, ami, astéroïde, acéré, attendri, attention, attarder, atterrant, altimètre…
Accrocher : agripper quelque chose et y rester pendant un instant.
Un jour, en ville, j’avais rencontré un homme avec un chapeau pointu, violet avec des étoiles dorées. C’était un magicien débutant. Je le rencontrais souvent dans les spectacles et il me faisait des tours de magie. Un jour qu’il voulut disparaître derrière un drap noir en le lançant, j’ai découvert son secret. Après qu’il ait lancé le drap, je l’ai retrouvé accroché à un clou, dans une trappe au sol. Il m’a dit de ne le répéter à personne, puis je suis parti en le laissant accroché à son clou. J’appelais aussitôt tout le monde pour expliquer comment il faisait son tour. Le magicien se mit alors à pleurer car, maintenant, que les gens connaissaient son secret, plus personne ne viendrait voir son tour de magie et il deviendrait pauvre…
Texte de Alexandre Leboeuf, 12 ans
B, beaux, belle, bête, beauté, bracelet, bonnet…
Bracelet : un bracelet se met au poignet pour faire joli.
Je connais une petite fille qui a acheté un bracelet un beau jour ensoleillé. Elle avait très chaud ce jour là. Le bracelet était rose et, au dernier moment, elle en a aussi acheté un violet.
Elle les met tous les jours. Il sont bruyants et font gling-gling au moindre mouvement. Elle est obligée de les enlever pendant les contrôles à l’école.
Cette petite fille aime tellement ses bracelets qu’elle aurait aimé les garder même la nuit. Mais elle doit absolument les enlever, sinon cela fait du bruit et réveille ses parents. On veut toujours rester près de ceux que l’on aime…
Texte de Juliette Bonnotte, 12 ans
C, cheval, chagrin, chocolat, croissant, ciseaux, canapé, caniche, collier, cadre, chaud, carnivore, couteau, craie, crayon, canne, cochon, chaise, cinéma, cookies, car, charcuterie, chaton, coton, ciment, Camille, cratère, coloriage, cartable, cachemire, chapeau, crâne, cancer…
Cancer : maladie qui intervient sur les cellules du corps, laissant une chance sur trois de mourir.
Un jour, à l’école, une amie vint me voir et me parla. Nous étions dans un petit parc avec l’école et nous faisions sport. Elle m’expliqua que sa maman avait un cancer, que ses parents venaient de divorcer et bien d’autres choses encore qui m’avaient déstabilisée. J’avais ouvert de grands yeux devant une telle avalanche de paroles, tout simplement parce que sa tranquillité m’avait étonnée. Mais n’était-ce pas pour cacher son trouble ? Revenons à ses paroles. Pour moi, le cancer me faisait peur. Je savais que c’était une maladie dangereuse dont on pouvait mourir. Le cancer n’était pas le mot que je connaissais le plus, mais je ne sais pas pourquoi, ce mot dégageait une grande tristesse au fond de moi. J’avais tout de même une idée floue. Je supposais que le cancer était proche de la mort, et la mort me faisait peur. Je la voyais comme un ennemi et le cancer me causait le plus grand trouble. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd’hui, il me le cause encore.
Texte de Clara Lainé, 10 ans
C, chat, carotte, castor, catastrophe, caméléon, chien, cachalot, charlotte au chocolat, chaton, chatte, croissant, charpente, choupinette, charolais, chinchilla, chimpanzé, chêne…
Catastrophe : problème que l’on a dans la vie.
En primaire, j’ai fait plein de catastrophes. Un jour, par exemple, on jouait à la balle au prisonnier et en lançant la balle, j’ai fait un salto avant et je suis retombée sur les fesses car je courrais en lançant la balle.
Croissant : pâtisserie en forme de demi lune qui a bon goût.
Quand j’étais petite, vers 6 ou 7 ans, j’ai failli m’étouffer avec un croissant. J’étais chez Julia, une amie qui habite à la campagne et j’avais mis un bout trop gros dans ma bouche. Avis à la population : si vous mangez des croissants, mangez-les petit à petit, sinon… Couiiic !
Texte de Charlie Faure, 12 ans
- 2 – Ma vie de cartable
Durée : 15 mn.
La forme : Signe distinctif de l’écolier, le cartable est un objet très personnel. Faire parler le cartable à la première personne. Quelle est sa vie entre vos mains ?
Lecture
Ma vie de cartable
Je suis un cartable. Je suis sale. Il y a une équerre cassée en 5 ou 6 morceaux et plein de papiers tous les soirs dans mes poches. Quand David rentre, il me jette sur le canapé et c’est pareil pour mon sac de sport. Lui, il s’était fait oublier au collège pendant une semaine, du coup, il était trempé à cause des affaires de piscine…
Le soir, quand il fait son sac, il me donne à manger. Au menu :
Lundi : Français, H.-G., Anglais, Maths
Mardi : Maths, S.V.T., Technologie, Français.
Mercredi : H.-G., Français, Maths.
Jeudi : Maths, Arts plastiques, Musique, Anglais, Français.
Vendredi : H.-G.,, Anglais.
Bref, à part le vendredi, je mange bien. Quand David part manger, il me jette dans le casier avec le manteau et le gilet.
Et voilà, c’est ma vie de cartable !
Texte de David de Mecquenem, 12 ans
Ma vie de cartable
Coucou ! C’est moi le sac de Charlie. J’appartiens à la famille des ISPAQUES. Je suis noir avec des points de toutes les couleurs. Voici ma journée.
8h03 : Je pars sur son dos, elle courre car elle est en retard.
8h05 : Arrivé au collège, elle me jette avec les autres sacs. C’est cool car je me retrouve toujours à côté du sac d’Elisa.
8h15 : Cour de Français. Ils n’ont parlé que de l’adjectif qualificatif. Trop nul !
9h15 : Cours avec Mr X., le prof préféré de Charlie.
10h10 : Récré. Je me fais jeter comme une chaussette pourrie dans son casier.
10h30 : cours de S.V.T., le pire cours de la journée pour elle, mais aussi le meilleur car elle est à côté d’Elisa, comme ça, avec le sac d’Elisa, on peut discuter.
12h25 : On rentre à la maison. Elle me jette sur son lit et monte direct regarder la télé.
13h35 : Elle me met en vitesse ses cours de l’après-midi et part en courant. Elle est encore en retard.
13h45 : En cours de Maths, elle est à côté d’Amandine, mais moi, le sac d’Amandine, je ne l’aime pas car il est prétentieux.
14h55 : C’est la récré et je vais finir ma journée dans son casier car elle me troque contre un sac de sport.
16h55 : En rentrant à la maison, comme le midi, elle me jette et va se mettre devant la télé.
Texte de Charlie Faure, 12 ans.
Ma vie de cartable
Je suis un cartable rose, avec une fillette brune et, en gros j’ai marqué sur moi : Poivre Blanc. J’appartiens à Clara et il faut dire qu’elle ne fait pas très attention à moi. Oh ! Ne croyez pas que j’exagère ! Je peux vous assurer que c’est vrai. Ah, enfin 8h20 ! Je la vois venir pour me remplir de tous ses cahiers, moi, Poivre Blanc. Ah la, la, quelle tête en l’air ! Elle a encore perdu son cahier de grammaire. Au bout de huit minutes de recherches, elle commence à s’énerver et à me balancer contre le plafond. J’en ai marre, c’est toujours moi qui prend. Intérieurement, je pense qu’heureusement que ‘étais bien fermé, sinon, tous les papiers qu’elle stocke dans ma petite poche depuis le début de l’année seraient tombés, et pour une fois, ça n’aurait pas été moi qui aurait pris, quoique… je me demande si elle ne m’aurait pas décoché un coup de pied…
Ah ! Elle l’a trouvé. « Dépêchons-nous, dit-elle », comme si elle s’adressait à moi. Non mais, quel culot ! Marre d’une telle maîtresse…
Texte de Clara Lainé, 10 ans.
Ma vie de cartable
Je suis un sac ISPAC rose à bretelles noires. On m’a fait plusieurs choses que j’ai peu appréciées. Par exemple, on m’a mis des boutons, on me les a enlevés, on m’a écrit dessus. Puis on me marche dessus quand on me met par terre à l’heure de la récré. Et quand elle rentre chez elle, elle me balance par terre, légèrement, mais bon, ça fait mal, et puis elle s’en va comme si de rien n’était. Elle me laisse seul dans le noir, dans le froid avec mon ami le sac de sport. La seule chose de bien, c’est quand elle me met ses affaires pour l’école, car elle les range toujours pareil, et ça j’aime bien…
Texte de Anaïs Mercier, 13 ans
Ma vie de cartable
Bonjour, je m’appelle Cartable mais on me surnomme « Caravane » car je suis gros. Mais ce n’est tout de même pas ma faute si ma propriétaire (Juliette) me charge trop ! Bref, je suis noir et j’appartiens à la famille des « Espacks »
11/04/11 : Aujourd’hui je n’ai pas de chance car on est Lundi !!! Un jour de torture. J’ai l’estomac en compote, elle me fait manger : 2 classeurs, 4 cahiers, 3 livres.
Tous les lundis je frise l’indigestion ! Je me fais enfermer dans une caisse toute noire à l’intérieur qu’on appelle casier : une horreur !!!! Bref, on va s’asseoir pendant une heure et demi à écouter une dame qui chipote, et après on va m’enfermer dans le casier. Ensuite, on va écouter de la musique mais après cela, on va écouter des bases de géométrie et de calcul : Beurk !!!
Et là viens le pire : 2 heures à l’agonie dans la boîte. Après, c’est pas mieux car on va en permanence et le bruit prend le dessus ! Je hais le bruit ! Boooo ! Snif, ce n’est rien, de la tristesse, mais là, horreur, on a Mme X qui crie Aie mes oreilles !! contre »Denis la marmotte ». Puis, Français. Je n’ai rien à dire, je dors.
Texte de Juliette Bonnotte, 12 ans
Ma vie de cartable
Je suis un cartable. Un cartable bleu avec des lettres blanches imprimées sur un fond bleu. Un cartable de marque Eastpack. Je suis arrivé chez ma propriétaire emballé dans un sac plastique. Une dame est venue me chercher à la Poste et m’a emmené dans une maison à la façade sale mais accueillante. Une petite fille de 9 ans, je pense, est venue me chercher, m’a enlevé de mon emballage et a ouvert ma grande et ma petite poche. Dans la grande, elle a mis ses cahiers, classeurs et livres, dans la petite, sa trousse, son agenda et son carnet de correspondance. Puis elle m’a déposé dans une armoire où j’ai tenu compagnie à deux autres cartables, un déchiré, l’autre trop petit.
Le lendemain matin, elle m’a pris et mis sur son dos et est partie. Arrivée au collège, elle m’a gardé sur son dos alors que j’aurais tant aimé qu’elle me dépose dans le tas de cartables, juste à ses pieds. A midi, je me suis retrouvé dans un casier avec un autre sac. Elle est revenue me chercher m’a gardé sur son dos, auprès d’elle (signe qu’elle tient à moi), jusqu’au soir. Une fois arrivée chez elle, elle m’a laissé tomber au sol et est partie en courant. J’ai réfléchi à la matinée où elle ne m’a pas laissé aller m’amuser avec d’autres sacs, et j’ai compris : elle était seule et ne voulait pas l’être sans son sac !
Elle m’avait parue si petite et si fragile à côté des autres ! Alors, j’ai pris une décision : si elle était seule, je le serais aussi. Je serais toujours à ses côtés ou sur son dos et elle ne serait plus jamais seule !
Je me promis d’expliquer ma décision aux sacs enfermés dans l’armoire et, satisfait d’avoir rempli mon devoir de cartable, je m’endormis.
Texte de Auriane Lainé, 9 ans
Ma vie de cartable
Bonjour, je suis un cartable. Je suis assez mal en point et je sais que ma vie va être courte comme tous mes confrères cartables. Avec mon partenaire qui me garde plus dans les airs que dans son dos, je comprends mes camarades. J’ai souvent été recousu. Quand mon partenaire joue au foot avec moi, j’ai souvent envie de lui dire : « Pourquoi tu me frappes ? Tu me cherches là ! » Bref, un jour où je me suis retrouvé une fois de plus dans les airs, je suis retombé lourdement sur un pieux pointu et, une fois de plus, il a fallu me recoudre. En fait, je n’aime pas trop mon partenaire et je prie bien souvent pour que l’on me revende à quelqu’un d’un peu moins brute. En gros, je suis pauvre et mal traité. D’après ce qui est arrivé à mes confrères, je me suis rendu compte que c’était loin d’être fini…
Texte de Alexandre Leboeuf, 12 ans
- 3 – Souvenir d’enfance
Durée : 15 mn.
La forme : Raconter un de ses plus vieux souvenirs d’enfance
Lecture
Souvenir de CM1
Quand j’étais plus petite, je me souviens d’une journée assez dramatique. J’étais en CM1. C’était la maîtresse du vendredi qui nous faisait le cours. La classe était infernale. L’institutrice ne parvenait pas à se faire respecter malgré toutes ses tentatives. Par exemple, un élève qu’elle avait envoyé au coin s’était mis à compter les bosses du mur, la classe a éclaté de rire et la pauvre maîtresse n’a pas pu ramener le calme. Bref, j’étais mal pour elle. Mais lorsqu’elle se mit à pleurer, ce fut pire que tout : à l’époque, je ne supportais pas de voir les adultes pleurer ; j’éclatais en sanglots. J’entends encore ma maîtresse hoqueter : Merci Auriane, toi au moins tu me comprends !
Texte de Auriane Lainé, 12 ans
Souvenir de CM1
Ceci est une histoire vraie. Quand j’étais petit, les élèves de CM1 étaient méchants avec la maîtresse : ils parlaient pendant qu’elle leur expliquait les leçons, utilisaient leurs sarbacanes pour envoyer des bouts de gomme, bref, ils faisaient n’importe quoi. Du coup, elle a fait une dépression et elle était souvent absente. Maintenant, elle a pris sa retraite.
Texte de David de Mecquenem, 12 ans
Souvenir de CM1
Quand j’étais plus petite, l’année dernière, je faisais le spectacle de fin d’année. Il y avait eu des sélections d’acteurs et j’avais eu la chance d’être choisie. Nous étions une vingtaine d’acteurs. Il y avait environ 80 chanteurs. Depuis le début de l’année, je répétais tous les mardis. Je savais mon texte par cœur et je prenais ma position favorite sur la chaise, assise, les bras croisés. Derrière les rideaux, j’entendais des murmures et des rires. Le stress montait en moi et j’attendais, angoissée à l’idée de faire, à moi seule, raté le travail de vingt enfants.
Enfin les premières notes de musique retentissent. Le rideau se lève lentement et soudain, je me sens heureuse ! Sous mes yeux, environ 300 spectateurs écoutent attentivement le premier chant. Et moi, pendant ce temps là, je me rends compte de l’énorme chance que j’ai d’être sur scène. Plus rien ne compte, je suis là, au milieu de mon endroit favori : la scène ! Et puis, après tout, mon papa est dans les coulisses et je suis la seule à avoir cette chance là !
Texte de Clara Lainé, 9 ans
Souvenir de CM1
Quand j’étais petit, je me souviens de la Maternelle petite section : ennuyeux, fatiguant, journée habituelle, dortoir, cour, dortoir… c’était répétitif !
Je me souviens aussi du CM1 : pantalon baissé, honte de ma vie : le cordon de mon pantalon s’était cassé…
Et aussi du CM2 : la maîtresse m’avait appelé au tableau pour le cour de dessin, et là… Bref je n’en dis pas plus…
Texte de Alexandre Leboeuf, 12 ans