29/06/2011

Atelier d'écriture au Lycée J.M. BOIVIN

Article à retrouver ici Un tel atelier aide les élèves à exprimer leur personnalité par des voies détournées, celles de l’écriture. Leurs textes sont publiés dans des recueils sous l’anonymat s’ils le désirent. Nous en sommes à notre cinquième recueil. C’est une belle expérience enrichissante qui présente la littérature de l’intérieur et non plus comme une contrainte scolaire. Là on n’est ni évalué ni jugé. C’est aussi une pratique de groupe qui requiert l’écoute et l’estime de l’autre. Un atelier d’écriture est proposé aux élèves de 1ères et de Terminale par Françoise Morard, professseur de lettres et l’écrivain dijonnais Philippe Anginot qui dirige aussi l’atelier d’écriture « la sardine éblouie ».

"Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu’elle ne demeure comme une terre en friche." Charles Juliet

Cet atelier n’a pas évidemment pas pour objectif d’améliorer son orthographe mais d’écrire des textes soi-même et de mener un projet collectif de rédaction d’un recueil sur un thème déterminé. Les élèves ne peuvent plus envisager la littérature de la même façon quand ils ont été ainsi initiés à la fabrique de l’écriture. Ils considèrent la littérature du point de vue de l’écrivain différent de celui auquel ils sont habitués, celui du lecteur-élève.

L’atelier est un lieu où surgit l’écriture alors qu’on ne s’y attendait pas. L’animateur propose des textes, des directions, des consignes autour du thème retenu. Depuis deux ans on travaille sur le thème : Odyssée, ô lycée. Il s’agit d’amener les élèves à mettre en parallèle leur itinéraire d’élève du lycée et celui de jeune adulte en dehors du lycée, et bien sûr les deux itinéraires se croisent et se superposent.

Les élèves sont surpris de se voir écrire des textes, inspirés soudainement. Il s’agit de se dire, de s’affirmer aussi et d’écouter sa voix intérieure parfois lointaine mais qui se précise peu à peu.

Cette expérience conduit à la satisfaction d’avoir élaboré en commun un projet et d’accéder à la découverte de soi à un moment de la vie si important, l’adolescence.

Le professeur Françoise MORARD

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