"On peut avoir l’impression qu’une autobiographie est un exercice de pure complaisance vis-à-vis de soi-même alors qu’au contraire c'est l’occasion de parler de toutes autres choses, qu’il s’agisse de gens, d’époques et de lieux, le champ des possibles est considérable ; il dépasse largement l’auteur et c’est ce qui peut faire tout son intérêt.
La chronologie, qui parait un carcan incontournable n’est pas une obligation. Il est assez facile de s’en affranchir en partant de petites choses et les souvenirs peuvent ne pas être rappelés « dans l’ordre » ; notre mémoire fonctionne aussi par flashes et l’histoire d’une vie, même la notre, gagne à être fragmentée ; la linéarité du temps n’est probablement pas la meilleure façon d’écrire une autobiographie et de l’avoir appris est pour moi une bonne nouvelle.
De même qu’on peut composer avec la mémoire et la chronologie, on peut aussi le faire avec la vérité car l’autobiographie peut aussi être traitée à la manière de l’autofiction, mais encore faut-il en avoir le goût, les moyens et le talent comme il en fallait pour écrire des confessions, des essais, des mémoires ou même un journal au quotidien...
C’est là le vrai bonheur d’un atelier ou d’un stage d’écriture comme celui-ci : m’enrichir de ces choses parfaitement inutiles qui sont essentielles et le faire tranquillement, sans objectif précis, pour rien même, sinon le plaisir et « à l’insu de mon plein gré… »
André Prudent
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